La Porsche 908 numéro 013 retrouve la piste mancelle quatre ans après sa troisième place acquise en 1968. Après avoir remporté les 1000 km de Spa en 1969, Jo Siffert la rachète afin de la louer à la Solar Productions pour le tournage du film "Le Mans".
Ressortie du musée Siffert (ou du musée Schlumpf selon des sources), cette voiture a naturellement été préparée à l'usine avec le plus grand soin et sa mécanique est neuve. Extérieurement, les seules différences notoires avec les modèles vus en 68 et 69 sont la forme du capot avant, dont le museau est plus droit, la taille plus imposante de l'aileron arrière et le montage d'un becquet supplémentaire. La 908 L n'en conserve pas moins une grande finesse et se montre la plus rapide des Porsche aux essais.
Confiée au trio Reinhold Joest, Mario Casoni et Michel Weber, la voiture est équipée de freins ATE, partenaire de cet engagement, les pneus sont fournis par Dunlop et les amortisseurs par Bilstein. Mario Casoni a déjà été vu dans la Sarthe sur Ford GT40 et Alfa 33-2. Débutant au Mans, l'Allemand Michel Weber est un fidèle client Porsche (il courait déjà sur 904) et est un habitué de l'Intersérie, qu'il dispute depuis 1970 sur Porsche 908 et 917. Il est par ailleurs concessionnaire Ferrari près de Francfort.
L'expérimenté Joest réalise le 8ème temps de la première séance d'essais en 4'11"8. Il est aussi le plus rapide du jour en pointe (320 km/h), mais les Lola à moteur Cosworth iront plus vite avec 330 km/h. Le jeudi, la Porsche améliore en 4'03"3, mais elle régresse en 10ème position sur la grille.
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Joest prend un départ prudent, passant 10ème au premier tour et est déjà distancé par les voitures de pointe. Pointée 9ème après une heure de course, la 908 numéro 60 gagne trois places en deux heures et au quart de la course, elle pointe 6ème à cinq tours de la Matra de tête. Subissant la remontée de la Matra de Jabouille / Hobbs, elle occupe la 7ème place pendant la majeure partie de la nuit, avant que les ennuis des Alfa Romeo la fasse progresser jusqu'au 5ème rang à la 15ème heure. L'abandon de l'Alfa de Stommelen / Galli lui donne la 4ème place à la 19ème heure et lorsque Jabouille est trahi par sa boîte à 1h30 de l'arrivée, Joest / Casoni / Weber héritent d'une 3ème place inespérée.
Évitant tous les pièges d'une course marquée par de nombreuses et violentes averses, et hormis une surconsommation d'huile en fin de parcours, la 908 au capot jaune se montrera tout aussi fiable que ses pilotes.
La Porsche 908 SRC 01501
Slot Racing Company décline sa Porsche 908 dans cette version numéro 60 des 24 heures du Mans 1972. Construite sur le moule de la 907, elle a le même défaut au niveau des fenêtres latérales qui descendant trop bas sur les portières à la manière des 917.
Le capot arrière a été élargi par une modification assez maladroite du moule. Par contre la partie avant a été adaptée avec l’ajout d'un spoiler et des prises d'air. La décoration est très fidèle et la finition irréprochable. Le moteur transversal dégageant l'intérieur permet un aménagement complet avec son pilote et son tableau de bord. L'aileron arrière et ses leviers d'inclinaison est également très réussi.
Malgré une mécanique basique, la Porsche 908 possède un très bon équilibre dès la sortie de boîte. Après un bon rodage de la transmission et le montage de pneus plus adhérents, les performances sont au rendez vous. La voiture très basse, est très agréable à piloter. Attention toutefois au fragile aileron arrière qui ne résistera pas à la première sortie de route.
Une autre reproduction ...
Proto Slot Kit (PSK) a reproduit la Porsche 908 des 24 heures du Mans 1972 sous la référence CB025. Finement moulée en résine, la voiture est très fidèlement reproduite et montée sur châssis Fly. Toutes références confondues, la Porsche 908 longue est une des meilleures ventes de PSK.