La Porsche 908 numéro 33 à parements orangés confiée à Rolf Stommelen et Jochen Neerpasch est qualifiée en seconde position avec un temps de 3'35"8. Elle n'est devancée que de quatre dixièmes de seconde par la numéro 31 à parements verts de Jo Siffert et Hans Herrmann.
Premier leader, l'équipage allemand pointe en 3ème position à la première heure, mais après 1h50 de course, il perd 13' pour un réglage d'embrayage et un remplacement de courroie de ventilateur. Pas assez tendue, celle-ci va encore casser deux fois et après trois heures de course, la numéro 33 n'occupe plus que le 21ème rang. Battant par deux fois le record du tour de Siffert dans ses 45ème et 48ème passages, Stommelen se lance avec Neerpasch dans une belle remontée, seulement contrariée par des ennuis électriques.
Dixièmes à la 8ème heure, ils accèdent au 4ème rang à la 11ème heure, précédant désormais la 907 de Steinemann-Spoerry. De nouveaux ennuis d'embrayage à la 15ème heure leur coûtent une place. Ce n'est qu'à trois heures de la fin que l'abandon de la Matra permet à la 908 rescapée de grimper au 3ème rang. Au cours des six dernières heures, elle a repris six tours à la Ford de tête, qui n'avait plus de raison d'attaquer, il est vrai. Il manquera moins d'un tour pour devancer la 907 des Suisses.
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Quatre ans plus tard, en 1972, la voiture devenue presque une pièce de musée, sera ressortie de la collection de Jo Siffert. Impeccablement préparée avec l'aide discrète de l'usine, elle terminera de nouveau à une inattendue 3ème place.
La Porsche 908 SRC 01501
Slot Racing Company décline sa Porsche 908 dans cette version numéro 33 des 24 heures du Mans 1968. Construite sur le moule de la 907, elle a le même défaut au niveau des fenêtres latérales qui descendant trop bas sur les portières à la manière des 917. La capot arrière a été élargi par une modification assez maladroite du moule. La décoration est cependant très fidèle et la finition irréprochable. Le moteur transversal dégageant l'intérieur permet un aménagement complet avec son pilote et son tableau de bord. L'aileron arrière et ses leviers d'inclinaison est également très réussi.
Malgré une mécanique basique, la Porsche 908 possède un très bon équilibre dès la sortie de boîte. Après un bon rodage de la transmission et le montage de pneus plus adhérents, les performances sont au rendez vous. La voiture très basse, est très agréable à piloter. Attention toutefois au fragile aileron arrière qui ne résistera pas à la première sortie de route.