Livrée neuve en 1969, la Porsche 908 numéro 026 débute sa carrière sportive sous forme d'un coupé long aux 24 heures de Daytona où elle est contrainte à l'abandon. Recarrossée en spyder à la manière des 908/02 et légèrement alourdie par des éléments de sécurité désormais obligatoires (arceau et double extincteur), elle remporte en avril 1971 les 3 heures du Mans aux mains de Claude Ballot Léna et Guy Chasseuil, équipage qui sera reconduit pour les 24 heures.
La 908 à la décoration "Psyché" (souvent présentée à tort comme une 908/02) bénéficie d'un moteur révisé à l'usine et est engagée par Auguste Veuillet (Sonauto), premier importateur officiel Porsche. Malgré quelques ennuis de batterie le jeudi soir, Ballot Léna et Chasseuil sont les plus rapides des 908 et se qualifient en 20ème position avec une temps de 3'45"5 mais sont largement devancés en catégorie Sport-Prototypes par la Matra mais aussi par la Ligier.
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Adoptant d'entrée une bonne cadence, toutefois inférieure aux capacités de la voiture, la numéro 28 pointe à la 8ème place à la 12ème heure. Hélas, au début de l'heure suivante, Chasseuil perd le contrôle de sa Porsche à Maison Blanche, tape le rail gauche, puis rebondit vers le rail droit. Le pilote s'en sort indemne mais la voiture ne repartira pas. Sans cet accident que Chasseuil n'a pu expliquer (sans doute dû à la fatigue), la cinquième place au général était envisageable. On reverra 908/026 aux 24 heures du Mans 1972 où elle devra à nouveau abandonner sur panne d'essence à la 8ème heure.
La Porsche 908 Fly C42
Fly décline sa Porsche 908 dans cette version spyder n°28. La voiture est particulièrement réussie, sans doute le meilleur moule de Fly avec la Ferrari 512. La décoration "pop" est très fidèle et la finition irréprochable. Le moteur transversal dégageant l'intérieur permet un aménagement complet avec son pilote et son casque bicolore reproduisant fidèlement celui de Guy Chasseuil, son tableau de bord et même l'extincteur.
Une fois l'aimant retiré, le moteur transversal présente l'inconvénient de délester l'avant et il est nécessaire de placer un lest pour équilibrer les masses et obtenir un bon comportement. Sur la piste la Porsche est particulièrement efficace et son allure très réaliste, mais attention au fragile rétroviseur.