La Porsche 906 châssis numéro 107 est livrée neuve à Annie Soisbault en mars 1966. Elle est ensuite vendue au spécialiste de la course de côte Pierre Maublanc en 1967 puis à Christian Poirot en 1968. C'est le chevronné Poirot qui engage la voiture aux 24 heures du Mans qu'il pilotera avec le lyonnais Pierre Maublanc débutant au Mans et ancien propriétaire de la voiture.
Elle est équipée de pneus Dunlop, mais elle préfère les amortisseurs Koni aux Bilstein. Son 6 cylindres est alimenté par injection et allumage Bosch. La boîte leur cause quelques soucis aux essais et Maublanc effectue une sortie de route au Tertre Rouge mais la 906 est réparée pour la course.
Qualifiée en 36ème position avec un temps de 4'18"6, la numéro 42 termine la première heure à la 28ème place. Elle atteint la 12ème position à la 16ème heure, en dépit d'une boîte qui consomme beaucoup d'huile. La nuit a été d'autant plus pénible que l'équipage ne dispose pas de pneus pluie.
Maublanc racontera ses aventures à la revue Échappement quelques années plus tard. "Ce fut un véritable salaire de la peur. J'ai manqué cinquante fois de me tuer dans la ligne droite. Je n'y voyais rien et la voiture était la moitié du temps en aquaplaning. Les relais duraient trois heures. Par moments, j'avais envie de m'arrêter pour échapper à cet enfer, de raccourcir mon relais mais j'avais honte et je me disais : 'Pierre si tu ne boucles pas ta troisième heure, tu n'est pas un homme'... Je me demande comment je suis encore en vie".
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Le courage de Maublanc sera bien mal récompensé car vers 8 heures du matin, alors que la pluie a cessé, Christian Poirot emprunte l'échappatoire de la Chicane Ford et marque l'arrêt au stand obligatoire. Poirot a-il coupé le moteur ou non, comme le règlement l'exige ? Non, affirme un commissaire, qui provoque une mise hors course aussi sévère qu'inutile
La Porsche 906 Airfix 5141
La Porsche 906 d'Airfix est construite sur la base du kit statique modifié. Le châssis a disparu et est remplacé par un plancher supportant le moteur, le guide et le train avant directionnel, accessoire assez rare dans le monde du slot racing. L'habitacle est réduit à sa plus simple expression et le pilote est juste représenté par une tête casquée. Des pièces chromées améliorent la finition telles que les rétroviseurs ou les feux arrière.
Le modèle est reproduit dans un plastique dur teinté dans la masse. La forme est très fidèle, seuls les pneus très étroits manquent de réalisme. Sur la piste, les roues avant directionnelles donnent une touche originale à la voiture et le comportement est correct pour une voiture des années soixante.
Pour reproduire la voiture des 24 heures du Mans 1968, il faut peindre la carrosserie et le couvre moteur en blanc et l'habitacle en noir satiné, la vitre arrière est teintée avec un vernis jaune transparent. Des pneus plus larges et de plus grand diamètre sont montés sur les roues d'origine et pour s'approcher de la voiture réelle, le modèle est équipé d'un essuie-glace rapporté et d'une tête de pilote plus détaillée. Les décalcomanies sont fournies par Le Mans Decals.
Le kit statique Airfix M207C
La gamme des voitures en kit Airfix au 1/32ème produites de 1960 à 1980, représente environ une quarantaine de modèles. En 1968, la Porsche 906 est mise au catalogue. Composée d'environ 50 pièces, le kit est complet et finement moulé mais nécessite une bonne dose de patience et de savoir faire pour obtenir un modèle fini de belle facture. C'est le même moule qui servira à la fabrication du modèle de slot racing.