Slot Racing veut dire littéralement « course de fente » et par extension, course de voitures électriques miniatures guidées par une rainure.
Mais dans beaucoup de pays, on désigne plutôt le slot racing par le nom d'un fabricant : Scalextric en Angleterre, Circuit 24 en France. La mode des ces petites voitures électriques roulant sur des pistes à fentes s'est installée chez nous en 1957 quand la marque britannique Scalextric a mis en vente ses premiers coffrets. Le marché du slot racing s'est alors rapidement développé dans de multiples directions au début des années soixante avant de reculer au début des années soixante-dix puis de reprendre au milieu des années quatre-vingt. Les échelles du 1/32, du 1/24 et du 1/87 sont les plus courantes et cela pour diverses raisons. Le 1/87 est, par exemple, l'échelle du train HO, et le slot racing a flirté avec l'univers du train électrique, le 1/24 par son encombrement, a eu un très grand succès dans les courses professionnelles très populaires aux États-Unis au début des années 60. Depuis les années 70 c'est le 1/32 qui est la référence permettant de conjuguer des dimensions raisonnables et un équipement électrique performant.
Le 1/32ème comme échelle de référence
Scalextric, malgré des vicissitudes, est restée fidèle au 1/32 sauf pour une une tentative vers le 1/24 en 1968 qui durera deux ans en présentant quatre magnifiques voitures et de curieuses pistes à trois voies devenues aujourd'hui rarissimes. Depuis le début des années 90, le slot racing explose à nouveau grâce en particulier aux fabricants espagnols comme Fly et SCX (l'ancienne filiale espagnole de Scalextric) qui fixent de nouveaux standards de qualité rapprochant les voitures de slot des modèles statiques. Les fabricants italiens comme NSR ou Slot.it se sont eux spécialisés dans les modèles à hautes performances destinées à la compétition.
Un jeu simple
Un transformateur, deux rhéostats, quelques éléments de piste, deux voitures, et ce sont des heures de jeu en perspective. Le slot racing est un jeu simple faisant appel à une technologie basique et robuste. La maintenance est réduite aux nettoyage des rails, aux changement de frotteurs et au graissage des pignons. La qualité des pneumatiques est le facteur déterminant du comportement de la voiture sur la piste. Durcis ou encrassés, ils ne transmettent plus la puissance, la course est impossible. Les voitures sont solides, mais les petits accessoires font souvent les frais des inévitables sorties de route. Les constructeurs conseillent d'ailleurs de les enlever avant la course. Les multiples combinaisons de pistes permettent de réaliser des circuits variés avec des difficultés (chicane, dos d'âne, pont) et de toutes dimensions. Bien souvent les tracés les plus simples sont les plus amusants et ceux qui permettent des courses longues sans trop d'accidents. Le pilote ne s'occupe que de la poignée d'accélération, la direction étant assurée par le guide sous la voiture et la fente (le slot) dans la piste... un jeu d'enfant. Pour corser le jeu, de nombreuses variantes ont été développées tels que le JouefMatic de Jouef ou le YouSteer de Scalextric. A chaque fois il s'agit de donner le contrôle au pilote sur la direction de la voiture qui peut changer de piste ou éviter des obstacles. Ces jouets plus sophistiqués n'ont pas remporté le succès car trop complexes aussi bien pour le pilotage que pour la maintenance.
La révolution digitale
L'apparition du "digital" relance complément le jeu en permettant à plusieurs voitures de rouler sur la même piste. Les dépassement, arrêts aux stands sont possibles, les phares éclairent désormais quelque soit la vitesse. Tous les constructeurs ont à leur catalogue un système digital et également une collection pièces "hautes performances" destinées à améliorer le comportement des voitures.
Face aux jeux vidéo, le slot racing garde encore toute sa magie grâce à sa simplicité et son universalité.