Qualifiée en quatrième position en 3'54"9, la plus ancienne des trois Ford GT40 engagées, doit changer son moteur avant le départ. Ses pilotes se plaignent d'une prise de régime insuffisante coutant 300 tr/mn dans la ligne droite des Hunaudières. Si le groupe a bien été remplacé, il semble que les carburateurs ont été malheureusement conservés.
Dès le départ, Phil Hill est victime de problèmes d'alimentation qui l'empêchent de s'élancer correctement. Relégué en queue de peloton, sa remontée est alors fulgurante, puisqu'il gagne 30 places en trois tours. Mais un gicleur bouché qui avait déjà provoqué les ennuis du départ, oblige le pilote à effectuer plusieurs arrêts lui faisant perdre 6 tours dès la première heure.
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Au quart de course, alors que les deux autres GT40 ont abandonné, la numéro 10 pointe seulement en 13ème position. Imprimant un rythme rapide et profitant des abandons, l'équipage Phill Hill/Bruce McLaren parvient à remonter en 4ème position à la 13ème heure. Tous les espoirs de Ford reposent alors sur la n° 10, seule rescapée. Bénéficiant de la fraîcheur du petit matin, Phill Hill se permet de battre le record du tour en 3'49"2 à 211,429 km/h de moyenne. Hélas, quelques tours plus tard, le pilote californien s'arrête à son stand, et comme pour la Ford GT40 n° 11, la boîte de vitesses est hors d'usage.
La Ford GT40 Cox C192
En 1965, Cox met à son catalogue la Ford GT40 au 1/32ème et au 1/24ème. Les voitures sont comme toujours fournies sous forme de kit sauf pour la version au 1/32ème qui sera disponible également en RTR (Ready To Run) seulement durant la première année de production. D'abord équipée du moteur TTX100 (Mabuchi FT16), la version au 1/32ème sera ensuite montée à partir de 1966 avec un TTX150 (Mabuchi FT16D). Moulée dans un plastique bleu, la gravure est extrêmement fidèle, fine et détaillée. Les accessoires chromés donnent une finition parfaite à la voiture. Cox visait le marché haut de gamme du slot racing aussi bien du coté esthétique que du coté mécanique et le modèle fait encore très bonne figure face aux reproductions modernes.
Pour réaliser la numéro 10 des 24 heures du Mans 1964, il faut repeindre la voiture en blanc et le capot en bleu très foncé, presque noir. Lorsque l'on part d'un kit solidement monté à la colle forte, la plus grosse difficulté réside dans le démontage et le nettoyage des pièces rapportées et des vitrages. Les décalcomanies sont fournies par Pattos (les bandes devraient être bleu foncé et non noires) et pour plus de réalisme, les roues d'origine ont été remplacées par des Scalextric contemporaines. Sur la piste le silence et la douceur de fonctionnement sont étonnants. La voiture, bien équilibrée grâce au lourd châssis en magnésium est collée à la route et le moteur puissant et très souple permet d’enchainer les tours à haute vitesse en toute sécurité.
La Ford GT40 est la première voiture "moderne" produite par Scalextric. Elle est moulée finement dans un plastique souple, léger et très solide malgré une tendance à se déformer avec le temps. La décoration réalisée par des autocollants et rehaussée par des pièces chromées et translucides rapportées, rend ce modèle très réaliste. Le guide "lame" positionné très en avant et le puissant moteur Johnson en font une voiture performante.Trois autres reproductions
Dans sa gamme "Hors Série" limitée à 250 exemplaires, MMK a produit une très belle Ford GT40 n°10 des 24 heures du Mans 1964. Moulée en résine et d''une finition supérieure aux autres voitures MMK, la miniature est assemblée, peinte et vernie avec soin. La finition est parfaite et le réalisme renforcé par des roues à rayons en photo-découpe.
Le Mans Miniatures, spécialiste de reproductions des voitures du Mans a mis à son catalogue en 2012 les trois Ford GT40 engagées en 1964. Moulées en résine et disponibles en kit ou prêtes à rouler, ces modèles bénéficient d'une excellente finition. La mécanique et le châssis sont directement issus de la GT40 Slot.it et garantissent des performances de tout premier ordre.