Le châssis 0846 est la première Ferrari 330 P3 construite et a la particularité de s'être toujours présentée en version spyder ouverte. Avec déjà trois courses sans succès à son actif sous les couleurs de l'usine, 0846 est engagée par le NART pour les 24 heures du Mans. Confiée aux expérimentés Richie Ginther et Pedro Rodriguez, elle est la plus rapide des Ferrari aux essais grâce à son poids inférieur aux coupés et à ses pneus Goodyear plus efficaces que les Firestone des voitures d'usine. Qualifiée avec un temps de 3'33"0, l'équipage américano-mexicain part en 5ème position sur la grille.
Lors du départ, Pedro Rodriguez ne parvient pas à démarrer son moteur et s'élance avant dernier. Il pointe à la 22ème position au premier tour. Cravachant pour rattraper son retard, le pilote mexicain est 4ème dès le 7ème tour. Dès lors la numéro 27 va mener la vie dure aux Ford en profitant même pour prendre la tête de la course à la 6ème heure grâce à une plus grande autonomie de carburant. Installé résolument dans le trio de tête, le spyder du NART, reste seul à défendre les couleurs de Ferrari au début de nuit après l'accident de la P3 de Parkes/Scarfiotti et les ennuis de celle de Bandini/Guichet.
Malheureusement à 1h45, Pedro Rodriguez rentre à son stand avec une boîte de vitesses cassée. C'est l'abandon de la dernière Ferrari qui pouvait encore espérer l'emporter. La première Ferrari P2 pointant à plus de deux heures, la voie est libre pour le premier succès de Ford aux 24 heures du Mans. Servant de base au prototype de la 330 P4, 0846 reviendra en 1967 dans la Sarthe sans plus de succès, elle abandonnera à la 7ème heure suite à un début d'incendie.
La Ferrari 330 P3 Scalextric Altaya Coches Miticos n°2
La production espagnole a démarré en 1965, quand Scalextric a voulu contourner les barrières à l'exportation instaurées par le gouvernement de Franco. Les Espagnols en charge de l'assemblage des modèles britanniques ont obtenu de pouvoir construire des modèles spécifiques sous licence. Les premières réalisations ont été la Seat 600 et la Mercedes Benz 250 SL, à ce point réussies que les Anglais se sont empressés de les importer chez eux. Plusieurs modèles espagnols ont ensuite fait le voyage en Grande-Bretagne où ils recevaient un autre moteur, des jantes et des pneumatiques britanniques. Ces échanges étaient courants.
Les productions se sont ensuite nettement différenciées les unes des autres. Les Espagnols ont mis l'accent sur la compétition, s'approchant le plus possible de la réalité et choisissant des modèles marquant l'actualité sportive automobile avec des voitures comme la Chaparral 2G, la Ferrari 330GT, la Jaguar Type E, la Porsche 917K ou la Ford GT40. Apparue au catalogue 1969 sous la référence C41, la 330GT espagnole sera produite en cinq couleurs, rouge, rouge foncé, blanc, vert et bleu jusqu'en 1974 où la référence devient 4041 et où le casque du pilote devient intégral. Sa production a pris fin en 1981.
Rééditée en série "Vintage" sous la référence 6028, elle est décorée avec le numéro 1 et est équipée d'un moteur RX4. A partir de 2000, les éditions Altaya, commercialisent en kit dans la série "Coches Miticos" une série de 12 voitures sur la base d'anciens modèles Scalextric dont cette Ferrari 330.
Cette nouvelle mouture déclinée dans la version n°27 des 24 heures du Mans 1966 est moulée sur le modèle d'origine avec les qualités et les défauts liés aux techniques de reproduction de l'époque. Altaya a décoré plutôt fidèlement cette voiture ; numéros de course, logos Ferrari complets.
Malgré tout, la qualité du moulage et des assemblages est médiocre et le plastique dur et brillant fait ressembler la voiture à un jouet bon marché. Pour plus de réalisme, les roues chromées d'origine ont été remplacées par des Scalextric modernes. Sur la piste, les jeux de montage excessifs font vibrer la voiture qui fait un bruit désagréable. Pourtant, le moteur RX4 est puissant et avec des pneus adaptés et une bonne préparation, les performances sont au rendez vous.