La Lola T70 MkIIIB SL151 a été commandée par la Scuderia Filipinetti après la destruction de sa première voiture à Brands Hatch. Herbert Müller étant sous contrat avec Matra pour 24 heures du Mans, c'est Masten Gregory qui a été recruté pour piloter avec Jo Bonnier venu au Mans directement après une victoire à Montlhéry. "Jo Bo" qualifie la voiture à la 11ème place avec un temps de 3'39"2 bien qu’il soit sorti de la voiture couvert de sang et de plumes après qu’un oiseau ait été aspiré par un évent de refroidissement du cockpit.
Jo Bonnier a fait le spectacle dans les premiers tours, en pointant à la sixième place à la fin de la première heure. Il est le seul à pouvoir suivre le rythme endiablé imposé par les Porsche. La Lola était solidement établie à cette position jusqu'au début de nuit lorsque le V8 Chevrolet préparé par Traco a commencé à surchauffer. Juste avant 23 heures, la voiture s’arrête à son stand, une culasse est fendue. Les mécaniciens vont travailler près de trois heures avant que Gregory ne reprenne la course avec un moteur revu à neuf.
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La Lola retrouve son stand seulement un quart d'heure après l'avoir quitté. Les culasses sont resserrées, les culbuteurs réglés et une fuite d'huile colmatée. Une demi-heure sanctionne ce nouvel arrêt. Masten Gregory repart mais pas pour longtemps, le moteur lâche définitivement du coté de Mulsanne. Sur douze heures de course, la Lola en aura passé le tiers au stand.
La Lola T70 Fly C35
Fly décline sa Lola T70 dans cette livrée rouge vierge de toute décoration et vendue avec les décalcomanies permettant de réaliser la numéro 40 d'Oulton Park 1969 et la numéro 33 des 1000 km de Spa 1969. Pour réaliser la version des 24 heures du mans 1969, il suffit de se procurer la planche de décalcomanies fournie par Le Mans Decals. La voiture est bien reproduite mais on peut reprocher, en regardant attentivement les photos, une face avant trop courte, pas assez allongée.
La Lola est large, très basse et bien campée sur ses roues. Une fois l'aimant retiré, seule façon de tester le véritable comportement de la voiture, la Lola est lourde et pataude en piste et il est difficile de la piloter à la limite de crainte de casser les fragiles ailerons arrière.