Lola, la compétition en grande série
Quelques années avant la constitution de la société Lola, Eric Broadley avait construit une voiture sport équipée d'un moteur Ford de 1 172 cm3 à soupapes latérales, qui se révéla imbattable dans sa catégorie durant les épreuves organisées par de nombreux clubs anglais. Encouragé par ces succès, Broadley fonda la Lola Cars Limited à Slough en 1958.
La production se concentra essentiellement sur des monoplaces de formule junior. Ces voitures obtinrent d'excellents et en 1962 Reg Parnell, manager de l'écurie Bowmaker Yeoman Credit, commanda à la firme des monoplaces de formule 1 pour ses pilotes Surtees et Salvadori. Au volant de la Mk4, Surtees remporta une victoire sur le circuit de Mallory Park et deux secondes places aux Grands Prix de Grande-Bretagne et d'Allemagne.
A coté des monoplaces, Eric Broadley avait construit une Grand Tourisme, la Mk6, comportant un châssis monocoque et un moteur arrière en position presque centrale. Ford s'intéressa à ce projet et Broadley fut invité aux États-Unis pour superviser la construction de ce modèle qui deviendra plus tard la fameuse GT40. En 1965, la Lola T70 fit son apparition. Il s'agissait d'une grosse voiture de sport qui fut produite jusqu'en 1970. Régulièrement engagée dans toutes les grandes épreuves d'endurance, cette voiture enregistra de nombreux succès avec les meilleurs pilotes à son volant.
Pendant ce temps, les monoplaces n'étaient pas négligées. La T90 remporta les Cinq Cents Miles d'Indianapolis de 1966, pilotée par Graham Hill, puis une troisième place en 1969, avec une traction intégrale pilotée par Bobby Unser, et une deuxième place en 1970 avec Mark Donohue.
En raison de l'augmentation considérable des commandes (plus de 200 voitures furent vendues en 1970), Lola transféra ses usines à Huntington dans une usine plus vaste. En 1972, Joakim Bonnier, qui avait contribué au succès de la T280, un prototype sport équipée d'un moteur Cosworth de 3 litres, devait se tuer au Mans au volant d'une de ces voitures après avoir mené la course dans les premières heures.
En 1997, après avoir fourni avec succès des châssis aux plus grandes équipes de formule 1, Eric Broadley décide de fonder sa propre écurie. L'expérience tourne au désastre et l'entreprise est placée sous administration judiciaire à la fin de l'année.
L'entrepreneur irlandais Martin Birrane rachète l'entreprise en 1998 et ramène la marque au plus haut niveau du sport automobile international. Sébastien Bourdais gagnera quatre titres d'affilée en Champ Car avec un châssis de la marque entre 2004 et 2007 et les châssis Lola remporteront cinq fois la catégorie LMP2 aux 24 Heures du Mans.
Confronté à la quasi hégémonie du constructeur de châssis italien Dallara sur le marché de la monoplace, le constructeur anglais tentera de diversifier ses activités avec Lola Composites, qui se tourne vers l'industrie de la défense, l'aérospatial, et les énergies renouvelables. En octobre 2012, fortement endettée Lola Cars est placée en liquidation judiciaire. Quelques mois plus tard un groupe formé par l'industriel canadien Multimatic et l'américain Carl Hass Auto reprend l'entreprise qui va poursuivre ses activités.
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