La Ferrari 330 LM/GTO de 1962 est née de la limite imposée par la FIA d'une cylindrée de trois litres pour les prototypes. Cela a provoqué une certaine consternation parmi les promoteurs de courses, notamment l'Automobile Club de l'Ouest, qui organise les 24 Heures du Mans. Craignant de voir moins de voitures participer à la course, l'instance dirigeante du Mans a décidé unilatéralement d'introduire une nouvelle catégorie "Expérimentale" avec une limite de cylindrée à quatre litres.
La nouvelle classe "Experimentale" a attiré des constructeurs comme Aston Martin, Ferrari et Maserati. A Maranello une paire de spéciales uniques a vu le jour : la 330 TRI/LM qui allait gagner la course) et la 330 LM/GTO. À première vue, la 330 LM/GTO semble identique à un autre des nouveaux modèles de Ferrari pour 1962 : la 250 GTO. Sous la peau, les deux voitures étaient très similaires. Une extension d'empattement de 20 mm a néanmoins été nécessaire pour accepter le gros moteur de quatre litres. La seule différence visible était le bossage du capot avant légèrement plus haut que sur la GTO. Le V12 à 60° était issu de la 400 Superamerica avec un seul arbre à cames en tête, deux soupapes par cylindre. La cylindrée était de 3 967 cm3 et la puissance maximale a bondi de 50 ch à 390 ch à 7 500 tr/min.
Pour la course, la Ferrari Expérimentale est confiée à Mike Parkes et Lorenzo Bandini. Ils réussissent le deuxième meilleur temps aux essais en 3"58'6 à une seconde et demi de la 330 TRI/LM. Lorsque le drapeau tombe, l'Aston DP212 de Graham Hill prend la tête, poursuivie de près par Parkes et Gendebien avec la 330 TRI/LM. A Mulsanne Gendebien qui cherche à dépasser Parkes, passe devant à l'approche du virage. Parkes géné, s'échoue dans le banc de sable du Tertre Rouge.
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Environ une demi-heure plus tard, c'est un Parkes épuisé qui sort la 330 LM/GTO su sable alors que les voitures de tête en sont déjà à leur septième tour. Il se dirige directement vers les stands pour que la voiture soit contrôlée et que Bandini prenne le relais. Cependant, au bout d'une vingtaine de tours, la voiture réduit la cadence en raison d'une température d'eau anormalement élevée. Le radiateur est hors d'usage. L'abandon est prononcé à la sixième heure alors que la numéro 7 pointait en 42ème et dernière position.
La Ferrari 250 GTO Pink-Kar CV008
Pink-Kar, fabricant espagnol, s'est fait d'abord connaître pour ses ré-éditions de l'Auto-Union et de la Bugatti 59 Scalextric. La Ferrari 250 GTO est un modèle original de la marque. Certains détails sont assez fins comme les entourages de phares chromés ou les prises d'air du capot, d'autres sont beaucoup plus grossiers comme les essuies glace ou les roues à rayons.
C'est la version Trage Florio rouge qui a servi de base pour reproduire la numéro 7 du Mans 1962. Pink-Kar a produit cette 250 GTO dans de nombreuses versions dont cette version rouge référence CV008. Le moule est assez réussi sauf pour l'habitacle qui est trop aplati. Les détails sont reproduits inégalement. Les roues d'origine sont particulièrement laides et remplacées par des Ninco sur le modèle présenté.
Il n'y a également aucun détail souligné à la peinture et l'intérieur est représenté de façon sommaire. Les flans sont percés de trois ouïes latérales mais il n'y en avait que deux sur 3765. Le moulage n'est pas d'une grande finesse et la peinture rouge est terne. Cette première version des productions de Pink Kar, est équipée d'un petit moteur à cage ouverte que l'on retrouve sur les voitures Polistil des années 90 ne permettant que des performances modestes.
Une autre reproduction
En 2022, Fly a produit en série limitée à 200 exemplaires pour le UK Slot Car Festival, cette Ferrari présentée comme GTO référence E2045. Le moule est particulièrement réussi, la peinture parfaite, la décoration, l'aménagement intérieur et les pièces en photo-découpe, font de cette miniature une référence dans le domaine du slot racing.