Les Lotus Elite participent avec succès depuis 1959 aux 24 heures du Mans. Suite à l'affaire Lotus de 1962, Colin Chapman avait jeté l'interdit sur la participation des ses voitures et de ses pilotes au Mans. C'est donc une écurie privée, le Team Elite, dirigé par le concessionnaire Lotus David Buxton et John Wagstaff qui représentera la marque. De la même façon, Trevor Taylor, le pilote d'usine, n'apparut pas au pesage et le Team Elite dut recruter parmi les pilotes venus en spectateurs.
Pour 1963, le Team Elite aligne deux voitures identiques dont la glorieuse 1678 qui a terminé 8ème en 1962 et a remporté le classement à l'indice énergétique. Elle porte cette année le numéro 39 et est confiée à John Wagstaff et Pat Ferguson. Aux essais la voiture se qualifie en 37ème position avec un temps de 4'53"8.
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Au premier tour, Pat Ferguson va s'échouer dans le bac à sable de Mulsanne. Une pelle opportunément déposée à cet endroit va permettre au pilote de se dégager après de longues minutes d'effort. Pointant à la 44ème et dernière place à la première heure, la voiture va remonter régulièrement jusqu'à atteindre la 17ème place à la mi-course. Seule rescapée de la classe 1 151 à 1 300 cm3, la numéro 39 franchira la ligne d'arrivée en 10ème position en ayant parcouru 3 632,190 km à la moyenne de 151,358 km/h.
La carrière de 1678 se poursuivra en 1964 où elle terminera à la 22ème position, remportant à nouveau sa classe.
La Lotus Elite Super Shells S31
Les kits Super Shells ont toujours été livrés sans motorisation qui devait être acquise séparément. La carrosserie est moulée en nylon particulièrement robuste mais qui à l'inconvénient d'être difficile à peindre et impossible à préparer, le ponçage faisant ressortir les fibres du nylon. Les vitrages sont, comme souvent à l'époque, exécutés dans un plastique très épais, par contre la calandre et les pare-chocs sont très finement réalisés.
Ce modèle est équipé non pas du châssis Super Shells mais d'un modèle MRRC contemporain équipé d'un train avant directionnel. Ces adaptations étaient fréquentes à l'époque où l'offre d’accessoires et de pièces détachées pour le slot racing était foisonnante et où chaque pilote pouvait construire des voitures sur mesure.
Pour réaliser la version des 24 heures du Mans 1963, il faut tenter de peindre le mieux possible la voiture en blanc et de l'équiper de roues à rayons (fournies par Scalextric) qu'il faut adapter au train avant directionnel. L'ajout de quelques accessoires comme des phares et des papillons de roues chromés, un bouchon de réservoir, des feux arrière et un essuie-glace améliore le réalisme de la voiture. Les décalcomanies sous fournies par Pattos.
Sur la piste le lourd châssis métallique associé à un moteur très puissant assurent un comportement très agréable. La vitesse de pointe est excellente et la tenue de route très correcte pour peu que l'on choisisse des pneus bien adaptés.