Engagée par Claude Dubois, la Ford GT40 1079 est confiée à son propriétaire Jean Blaton alias "Beurlys" et à son compatriote, le fougueux Willy Mairesse. Les essais commencent mal. Dès le premier tour du mercredi, Willy Mairesse perd l'huile et cause de gros dégats au moteur : le bouchon de vidange avait été mal serré. Grâce à John Wyer, un nouveau moteur équipé de culasses Gurney-Weslake sera monté le jeudi et la voiture se qualifie brillamment en 10ème position avec un temps de 3'39"8.
Dès le baissé du drapeau, quelques pilotes dont Willy Mairesse, piquent un sprint effréné pour bien se placer au premier tour. Au passage du Tertre Rouge, la Ford jaune est sur les talons des trois Porsche de tête. Malheureusement sa course ne durera qu'à peine deux minutes car le pilote belge mord le bas-côté dans la courbe des Hunaudières. Déséquilibrée, la Ford percute le talus, est projetée en l'air et s'écrase complètement disloquée.
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Trop pressé, Willy ne s'était pas attaché et sa portière mal fermée est certainement la cause de l'accident. Éjecté dans le choc, blessé sérieusement à la tête et aux bras et déjà victime de nombreux accidents, il restera deux semaines dans le coma. Avec une santé devenue fragile, et ayant conscience qu'il ne pourra jamais plus conduire, il décide de mettre fin à ses jours le 2 septembre 1969. Il avait 40 ans.
La Ford GT40 Fly
La reproduction de la GT40 par Fly est trop aplatie et donne l'impression que la voiture a été écrasée. Par contre certains détails comme les papillons de roues, simplement représentés par un trait de peinture chez sa concurrente de Scalextric sont bien présents sur la Fly. D'autres détails plus discrets tels que les clignotants, suspension arrière, éclairages de numéros sont bien reproduits. Malgré tout, quelques éléments ne sont pas fidèles tels que les phares inférieurs trop petits et les pneus avant d'un diamètre insuffisant.
Cette version n°8 jaune des 24 heures du Mans 1968 n'est pas reproduite par Fly. Il faut modifier une voiture, la repeindre, appliquer les décalcomanies adéquates et créer les deux déflecteurs sous les phares. Sur la piste, une fois l'aimant retiré, la GT40 tourne en souplesse sur la piste et c'est un régal de voir évoluer cette légende de la course automobile.
Une autre reproduction
La marque italienne Slot.it a mis la GT40 numéro 8 à son catalogue au printemps 2012, quelques semaines après avoir réalisé le scratch Fly. La forme et la décoration sont justes, il manque seulement les deux moustaches à l'avant. Le point fort de la voiture est sa partie mécanique. La réputation de Slot.it n'est pas usurpée et cette GT40 est sans doute le meilleur compromis entre fidélité et performances.