Les 24 Heures du Mans, seront l'occasion de la troisième sortie en course de la Ferrai 512M numéro 1040. Reconstruite après une séance de «stock-car» à Sebring, la 512 M de l'écurie Penske bénéficie d'un engagement laissé vacant par le Nart. Elle se présente dans une configuration identique à celle de Daytona et avoue au passage un poids de 957 kg.
L'équipe dispose de deux moteurs, celui préparé chez Traco et un nouveau bloc en alliage léger développant 610 ch, fourni par l'usine. Officiellement, il ne s'agit que d'un prêt de « courtoisie », mais Maranello ne serait pas fâché officieusement de troubler la sérénité de Stuttgart.
Joker supplémentaire, une mystérieuse boîte de vitesses portant une estampille «Spéciale n°1» est négligemment laissée en évidence au milieu des bagages de l'écurie. Intoxication ou nouvelle faveur de l'usine ? Il est indéniable que l'entreprise de Penske a été suivie avec beaucoup de bienveillance de la part de l'usine et l'hypothèse d'une implication discrète n'est pas totalement à négliger.
Qualifiée avec le troisième temps, la Ferrari 512M bleue est la plus rapide des voitures italiennes, mais rend plus de cinq secondes aux Porsche 917 longues qui sont avantagées en vitesse de pointe sur le tracé manceau. La 512 M prendra finalement le départ avec son habituel moteur Traco, un claquement anormal et une pression d'huile en chute libre, à la fin des essais, décelés sur le V12 en alliage léger, incitant l'équipe à la prudence.
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Dès le départ, Siffert, Rodriguez et Elford se livrent une lutte de prestige avec leurs 917 et impriment un rythme fou à la course. Donohue parvient à rester au contact mais le V12 commence à s'essouffler à haut régime. Pointée en seconde position à la fin de la quatrième heure, la 512 M Sunoco s'immobilise anormalement longtemps à son stand. Victime d'un début de serrage moteur, la voiture est alors discrètement poussée vers le parc fermé.
La Ferrari 512M Spirit S100205
Spirit est un fabricant espagnol de voitures de slot racing qui a produit des modèles de 2001 à 2010. A coté de modèles de tourisme ou de rallye, Spirit a construit des voitures d'endurance modernes et classiques telle que la Ferrari 512M jamais encore reproduite pour le slot racing. Toutes les 512M des 24 heures du Mans 1971 ont été présentes au catalogue Spirit dont la numéro 11.
Si la décoration est fidèle (il manque cependant les deux stickers Champion à l'arrière) et la peinture de très bonne qualité, la forme générale donne l'impression que la voiture est montée sur un châssis trop court. En réalité l'empattement est exact, mais cette impression est donnée par l'habitacle trop haut et par conséquent par un pare-brise pas assez incliné. Le capot arrière n'est également pas assez long, ce qui renforce l'aspect court de la voiture. Un autre petit détail inexact, le rétroviseur placé sur le toit devrait être peint en jaune et non chromé.
Malgré ses défauts, la miniature semble aussi belle et bien préparée que le modèle original. Malheureusement à la sortie de boîte, lorsque l'on pose la 512 sur la piste, elle ne roule quasiment pas. Les pneus arrière trop gros frottent sur l'axe du moteur et ceux de l'avant buttent contre la carrosserie. Une fois équipée de pneus plus adaptés la Ferrari peut rivaliser avec les Ferrari 512S de chez Fly. Néanmoins, il faut faire très attention à l'aileron arrière qui se détache au premier choc.