Déjà vue au Mans en 1971 dans une robe jaune à parements rouges, la Porsche 908-02 châssis numéro 016 a été rachetée par Christian Poirot qui affirme avoir consacré beaucoup de temps et d'argent à la remettre en état. Désormais repeinte en blanc, le garagiste d'Epinal a fait réviser le moteur de la voiture à l'usine et a bien failli arriver en retard au pesage, annonçant que la ville de Stuttgart était quadrillée par la police à la recherche d'un dangereux gang ! Alors que le lorrain Jan-Hug Hazard était annoncé au volant, c'est le tourangeau Philippe Farjon qui le seconde.
Aux essais, la numéro 67est qualifiée en 18ème position avec un temps de 4'20"2 à près de cinq secondes de la meilleure 908-02. Poirot fait un début de course sans éclat et pointe à la 35ème place à la première heure. Mais la boîte fait des siennes et après un premier arrêt, une réparation plus longue doit être opérée. Celle-ci coûte plus d'une demi-heure à la 908, reléguée dans les profondeurs du classement.
A lire aussi | Porsche 908/02 #30 ‣1971
Dans la matinée, Poirot rentre au ralenti pour faire changer un roulement de roue avant. Il doit terminer la course en solitaire, car son équipier a été victime d'un malaise. Dans ces conditions, terminer à la 19ème position est déjà une performance. La distance parcourue étant malheureusement insuffisante, la voiture ne sera pas classée.
La 908-02 #016 n'en a pas fini avec les 24 heures car elle sera engagée par Christian Poirot dans la course mancelle tous les ans jusqu'en 1975. Son meilleur résultat sera une 19ème place en 1974.
La Porsche 908/02 "Flunder" Fly C43
Fly décline sa Porsche 908 dans cette version "Flunder" courte n°67. La voiture est particulièrement réussie, sans doute le meilleur moule de Fly avec la Ferrari 512. La décoration est fidèle et la finition irréprochable. Il manque cependant les deux stickers Cibié sous la prise d'air à l'avant. Le moteur transversal dégageant l'intérieur permet un aménagement complet avec son pilote, son tableau de bord et même l'extincteur.
Une fois l'aimant retiré, le moteur transversal présente l'inconvénient de délester l'avant et il est nécessaire de placer un lest pour équilibrer les masses et obtenir un bon comportement. Sur la piste la Porsche est particulièrement efficace et son allure très réaliste.