Pour la saison 1971, le NART prend livraison de la Ferrari 512M 1020 absolument neuve qui, après deux sorties blanches à Daytona et à Sebring, est alignée pour les 24 heures du Mans. Cette 512M se distingue par le disgracieux bossage du toit exigé par la grande taille de Sam Posey. Peter Revson longtemps annoncé sera finalement remplacé par Tony Adamovicz pour faire équipe avec le New-yorkais.
La numéro 12 est qualifiée en 12ème position avec une temps de 3'25"5 mais doit changer son moteur à l'issue des essais suite à une chute de pression d'huile. Le même problème va survenir en début de course et Sam Posey doit s'arrêter au 3ème puis au 7ème tour. Les mécaniciens finissent par diagnostiquer une simple défaillance du témoin de pression. Libéré de cette inquiétude Posey se lance dans une folle remontée qui lui vaut de battre provisoirement le record du tour et de signer le meilleur temps des Ferrari en course (3'19"8). A la 7ème heure, la Ferrari pointe en 9ème position.
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A l'usure, elle poursuit sa remontée jusqu'à la 3ème place lorsque que la Matra abandonne à la 18ème heure. La fin de course sera difficile, il faudra changer un roulement de fusée puis réparer une tige d'amortisseur. Très fatiguée, la numéro 12 parviendra à boucler le dernier tour dans le délai imparti et sera classée 3ème à tout de même 31 tours de la Porsche victorieuse. Pour la seconde année consécutive, c'est encore une "américaine" qui est la meilleure des Ferrari au Mans.
La Ferrari 512M Spirit S100208
La 512M numéro 12 présente les mêmes défauts que toutes les autres 512M de Spirit. La peinture de très bonne qualité, mais la forme générale donne l'impression d'une voiture trop courte. Le moule étant commun à toutes les 512M, le bossage du toit n'est pas reproduit. Spirit toujours fâché avec les stickers à l'arrière du capot, il manque ici les deux petits "BP" sous les ailerons. L'intérieur est bien détaillé, les sièges et le tableau de bord sont complets, dommage que le casque du pilote manque de finesse.
Malgré ses défauts, la miniature semble de bonne qualité. Malheureusement à la sortie de boîte, lorsque l'on pose la 512 sur la piste, elle ne roule quasiment pas. Les pneus arrière trop gros frottent sur l'axe du moteur et ceux de l'avant buttent contre la carrosserie. Une fois équipée de pneus plus adaptés la Ferrari peut rivaliser avec les Ferrari 512S de chez Fly. Néanmoins, il faut faire très attention aux ailerons arrière qui se détachent au premier choc.