Georg Loos pilote et propriétaire de l'écurie Gelo Racing, prend possession de sa Ferrari 512S châssis numéro 1018 en mars 1970. Issu du championnat d'Allemagne des voitures de tourisme et ne possédant pas l'expérience des fortes cylindrées, il s'adjoint les services de Jonathan Williams, un ex-pilote Ferrari en 1967. La 512 rouge à bande or remportera sa première et seule victoire de sa carrière aux 500 km Zolder face à une opposition réduite mais cette fois Georg Loos s'est offert les services du chevronné Helmut Kelleners.
La 512 réapparaît au Mans avec le même équipage où elle bénéficie d'un engagement laissé vacant par le NART. Pénalisée en vitesse de pointe par son arrière court, elle n'obtient en qualifications que la 18ème position avec un temps de 3'35"6. Ayant fait le pari de s'élancer en pneus pluie, Kelleners ne peut que constater son erreur et va devoir changer de pneus après quelques tours. De la 27ème place à la première heure, Kelleners et Loos remontent à la 18ème place deux heures plus tard.
Au début de la 4ème heure, Kelleners tape de l'avant aux Esses du Tertre (gêné par la Corvette d'Aubriet, sortie juste avant), puis entame un long arrêt d'1h15, ce qui fait chuter la rouge et or au fond du classement. Faute de pièces de rechange, un capot avant de type sabot est remonté, ce qui va rendre la voiture instable. Prudemment, Georg Loos décidera d'éviter tout risque supplémentaire et l'abandon sera signifié après 22 heures.
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Adaptée aux spécifications M durant l'intersaison, la 512 (rouge à bande jaune cette fois) fait sa première sortie aux essais d'avril du Mans 1971 et manque de remporter le lendemain la course des 3 heures, renonçant en vue de l'arrivée à cause d'une stupide panne d'essence. Pour les 24 heures, elle ne sera pas plus heureuse, le moteur cassera à la sixième heure.
La Ferrari 512S Fly C24
La Ferrari 512S C24 est une des quelques voitures livrées par Fly sans décoration mais avec deux planches de décalcomanies qui permettent de réaliser la numéro 25 ou la numéro 27 des 24 heures de Daytona 1970. Pour reproduire la version du Mans, il faut modifier la pièce qui recouvre le moteur en supprimant les deux prises d'air et les persiennes et en les remplaçant par une simple vitre. Il convient également de boucher le panneau arrière ouvert sur ce modèle. La décoration est en partie réalisée par une planche au 1/24ème fournie par Renaissance. Malgré l’échelle différente, la plupart des stickers peut-être utilisée, les autres seront réalisés à la demande. Les parties dorées sont réalisées à la peinture, les formes simples permettent un masquage facile. Pour achever la transformation, un troisième rétroviseur sera ajouté sur le toit.
Une fois l'aimant retiré, la voiture possède un excellent comportement en piste bien supérieur à celui de ses homologues à queue longue. Il n'est quasiment pas nécessaire de lester l'avant tant l'équilibre est bon au départ. La Ferrari est puissante et très rapide en piste et seule la crainte de casser les fragiles rétroviseurs modère les ardeurs du pilote.
Une autre reproduction ...
MMK Productions, société marseillaise, spécialisée dans la fabrication des voitures de circuits routiers, a reproduit en série très limitée la Ferrari 512S n°10 des 24 heures du Mans 1970. La carrosserie est en résine sculptée avec précision, les pièces mécaniques (transmission réglable en laiton, , roues en aluminium vissées etc.), sont d'une grande qualité.