La Ferrari P2 châssis 0828 arrive au Mans forte de deux victoires (Targa Florio et 1000 km du Nürburgring) et d'une seconde place aux 1000 km de Monza en début de saison. Chez Ferrari, on s'est lancé dans la course à la puissance pour essayer de conter l'offensive Ford. La P2 a donc troqué son moteur 3,3 litres pour un 4 litres mais toujours à double arbre à cames en tête.
La voiture est confiée à l'équipage vedette John Surtees / Ludovico Scarfiotti qui a mené la voiture à la victoire en Allemagne un mois auparavant. Qualifiée en seconde position avec un temps de 3'38"1, elle rend pourtant plus de 5 secondes à la Ford numéro 2 de Phil Hill et Chris Amon.
Parti en douceur, Surtees voit son pare-brise aspergé par l'huile qui s'échappe de la Maserati de Siffert et doit s'arrêter dès le 3ème tour pour le faire nettoyer. Débordé par Guichet et Bondurant, Big John reprend la 3ème place au début de la 2ème heure, héritant du commandement lorsque les Ford 7 litres ravitaillent.
En tête au 17ème tour, il ravitaille à son tour et se retrouve 2ème à 16 secondes de Miles / McLaren, suite aux ennuis de boîte d'Amon / Hill. Lorsque la Ford de tête marque son second arrêt, Surtees n'est qu'à 22" et prend de nouveau la tête. Il la reperd brièvement lorsqu'il ravitaille après trois heures de course, mais dès l'arrêt de Parkes, la numéro 19 se retrouve solidement installée au commandement.
Tout semble aller pour le mieux lorsque peu avant 23 heures, Surtees s'arrête avec un problème de suspension. Le changement du ressort avant droit lui coûte 20 minutes. À minuit, la numéro 19 occupe la 4ème place puis la 2ème une heure plus tard. Elle reprend la tête à la 10ème heure avant d'être à son tour trahie par ses disques de freins.
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On profite d'un ravitaillement pour monter des disques pleins en remplacement des disques ventilés qui craquent les uns derrière les autres, ce qui lui coûte 47 minutes et la fait chuter en 10ème position. La consigne est donnée aux pilotes de ménager les freins et de ralentir sur la boîte, ce qui va mettre la transmission à rude épreuve.
Au petit matin, la Ferrari de pointe est remontée en 5ème position, mais à partir de la 16ème heure, c'est la boîte de vitesses qui fait des siennes. Après un long remplacement de l'embrayage (1h30) qui la fait chuter au-delà de la 10ème place, Surtees repart pour quelques tours avant d'abandonner à 9h31, trahi par sa transmission.
La Ferrari 330 P2 Strombecker 8639
La première version de la Ferrari 330 P2 est présentée au catalogue Strombecker sous forme d'une voiture semi- assemblée et équipée d'un très beau châssis en laiton et d'un puissant moteur "Hemi". Le numéro 198 n'est pas choisi au hasard, c'est celui de la voiture gagnante à la Targa Florio 1965. Pour reproduire la version des 24 heures du Mans 1965, il faut appliquer les numéros de course et les pastilles jaunes indiquant la matière de la carrosserie. Pour plus de réalisme des inserts de roues (trouvés chez Darthobbies) sont fixés dans les roues métalliques et un essuie-glace a été ajouté.
Sur la piste les performances sont excellentes. Le lourd châssis métallique améliore la tenue de route, et le moteur puissant et souple rend la voiture très agréable à piloter.