Les débuts en course de la Lola Mk6 GT ont lieu à Silverstone, en prologue de l'International Trophy. Deux voitures sont engagées au Mans, mais celle que le milliardaire texan John Mecom souhaitait confier à Roger Penske et Augie Pabst ne sera pas présentée au pesage. C'est au volant d'une voiture neuve dûment immatriculée qu'Eric Broadley rejoint Le Mans par la route, afin d'en assurer le rodage. Retardé par les intempéries, il n'arrive que mercredi soir, après la fermeture du pesage. L'ACF faisant preuve de compréhension, la Lola est repêchée in extremis.
Mais Eric Broadley n'est pas au bout de ses peines car les commissaires techniques relèvent un certain nombre d'anomalies. Le réservoir est trop grand et c'est en insérant des bouteilles en plastique que le problème sera résolu. Invoquant également un manque de visibilité, les commissaires ont exigé des entrées d'air latérales et non verticales ce qui nécessitera de refaire le capot arrière. Malgré ses contretemps, l'équipage constitué des britanniques Richard Attwood et Davis Hobbs s'élancera de la 22ème position avec un temps de qualification de 4'13"1 juste derrière la meilleure Cobra qui utilise le même moteur.
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Pointant à la 13ème place après une heure de course, la Lola GT est d'abord retardée par le patinage d'une courroie de ventilateur. Tombée à la 22ème position, elle remonte à la 8ème place position à la 9ème heure, devant les Cobra, avant de connaître des ennuis de boîte. Après une longue réparation, elle occupe la 15ème place lorsque peu avant 6 heures du matin, David Hobbs ne parvient pas à rétrograder en arrivant au freinage des Esses du Tertre. C'est la sortie de route dans les fascines Tertre Rouge et l'abandon, officialisé à la 15ème heure. Malgré tout, la Lola a fait bonne impression. Ce n'était que le petit début d'une grande histoire ...
La Lola Mk6 GT Monogram SR3206
Présentée comme toujours en kit par Monogram au milieu des années 60 avec la Ford GT40, les Ferrari 250LM et 250P, la Lola GT colle comme ses sœurs à l’actualité des courses de Sports Prototypes. Installée sur les différents châssis proposés à l'époque, la carrosserie est parfaite dans ses formes et ses détails. Disponible également en kit statique, la gravure et les pièces rapportées font de ce modèle un des plus populaires dans le petit monde du slot racing.
Le modèle est finement moulé dans un plastique dur teinté dans la masse. Les pièces chromées et translucides rapportées rendent ce modèle très réaliste et les roues sont très détaillées. Sur la piste, le gros moteur Mabushi propulse la petite Lola en souplesse et le lourd châssis en laiton abaisse le centre de gravité rendant la voiture très stable aussi bien en ligne droite qu’en courbe. Les roues en alliage, les paliers en bonze et le guide suspendu sont également les composants mécaniques qui rendent la voiture très agréable à piloter.
Une autre reproduction
PSK, fabricant bien connu de kits en résine de haute qualité, a produit la Lola GT dans sa gamme originelle Proto Slot Kit. Livrée en kit peint à monter sur le traditionnel châssis Slot Classsic, la voiture est très fidèle, les roues en aluminium et les décalcomanies de bonne facture rendent ce modèle très intéressant. Seule la couleur de la bande claire qui traverse la voiture est sujette à discussion. Les photos ne permettent pas de trancher nettement entre du gris, du vert clair ou du bleu clair. Beaucoup de fabricants de miniatures ont opté pour le bleu.