Achetée par Briggs Cunningham en même temps que S850664, la Jaguar E Lightweight S850665 est engagée aux 24 heures du Mans 1963. Elle est confiée à l'anglais Roy Salvadori, vainqueur en 1959, et au pilote américain Paul Richards qui débute au Mans. Qualifiée en 18ème position avec un temps de 4'09"1, elle est devancée par sa soeur d'écurie, la numéro 14, de près de 4 secondes. Après trois heures de course, la voiture pointe à une honnête 14ème place lorsque, comme pour les deux autre Jaguar E Lightweight, des problèmes de boîte de vitesses obligent la voiture à s'arrêter plusieurs fois à son stand faisant plonger la type E jusqu'à la trente-sixième place.
Après un ultime arrêt, Roy Salvadori repart mais ne parvient pas à boucler sa ceinture. Rétrospectivement, c'est ce qui va lui sauver la vie. En effet en arrivant à Mulsanne, il découvre la piste maculée d'huile répandue par l'Aston Martin de Mc Laren dont une bielle vient de traverser le carter. La Jaguar incontrôlable, mord dans l'herbe à gauche et traverse violemment la piste pour s'écraser dans les fascines de l'autre coté. Le pilote est éjecté par la lunette arrière et la voiture prend feu immédiatement.
Roy Salvadori garde en mémoire l'accident qui détruisit complètement sa voiture : "J'étais étendu sur la piste, tout à fait lucide, mais incapable de bouger à cause des nombreuses contusions. A quelques mètres de moi, j'apercevais Jean-Pierre Manzon inconscient et sérieusement blessé. J'étais pétrifié à l'idée que le feu de la Jaguar pouvait venir jusqu'à moi par le biais de la traînée d'essence qu'elle avait laissé entre elle et moi. J'ai réuni mes forces pour me trainer hors de danger dans l'herbe".
Le pire pourtant reste à venir quand les commissaires, après avoir épuisé leurs extincteurs sur la Jaguar, se retrouvent impuissants face au malheureux Bino Heinz qui succombera au volant de son Alpine en feu.
La Jaguar Type E Lightweight Revell 08358
La Jaguar E Lightweight sortie en 2004 enrichi la gamme de Revell/Monogram dans la série des GT du Mans. Fabriquée en Chine, la voiture est superbement reproduite dans les moindres détails; des roues magnifiques, un intérieur avec son pilote, tous les instruments de bord, les échappements salis, le saute-vent... La version reproduite est la numéro 15, mais les deux autres voitures du Mans les numéros 14 et 16 sont quasiment identiques. Pour réaliser la numéro 16, il suffit juste de recouvrir les numéros de course et les plaques d'immatriculation par des décalcomanies facilement réalisables.
Le moteur placé en avant permet de dégager l'habitacle mais aussi d'équilibrer le poids et d'obtenir une bonne répartition des masses. L'aimant inutile peut être facilement démonté, et remplacé par un lest qui augmente le poids sur le train arrière et donc la motricité. La voiture a un comportement très sain sur la piste. La tenue de route est excellente et la vitesse de pointe impressionnante. La voiture est très agréable à piloter et file en silence traduisant la qualité du moulage et des ajustements.
Jaguar Type E Lightweight châssis n° S850665