L'équipe Jaguar officielle s'étant retirée, c'était aux équipes privées, et à la Type E, désormais homologuée en grand tourisme, de prendre le relais. Trois voitures furent engagées à titre privé aux 24 Heures du Mans 1962. Briggs Cunningham en engagea une préparée par Momo aux côtés de ses deux Maserati.
Peinte en blanc avec les traditionnelles bandes bleues, le coupé de Cunningham est équipé d'une version fortement modifiée du six cylindres en ligne 3,8 litres qui préfigure les Type E spéciales de compétition « Lightweight » qui seront produites en 1963.
Briggs Cunningham en personne et Roy Salvadori seront au volant. Roy Salvadori n'avait pu s'installer dans aucune des Maserati de l'équipe, et avait échangé sa place avec Bill Kimberly. Qualifiée en 20ème position avec un temps de 4'16"0, la numéro 10 pointe à plus de 20 secondes du meilleur de temps de la Ferrari de Gendebien / Hill.
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Tournant très régulièrement dans le sillage de la Jaguar numéro 9 de Sargent / Lumsden, la Jaguar blanche atteint le top 10 à la mi course. Remontant encore durant la nuit, elle est septième à l’aube. Plus fringante que l’autre type E, la fin de course va lui être favorable. Le duo de voitures anglaises remonte puis dépasse la Ferrari quatrième. Les trois autres voitures de Maranello en tête sont inaccessibles, sauf problème. Pendant la dernière heure, les deux Jaguar se suivent, placées quatrième et cinquième, dans l’ordre 9 et 10 mais comme les deux Peter sont confrontés à des problèmes de boîte, ce classement s’inverse dans les dernières minutes.
Cette belle performance récompensée par une quatrième place au classement général, sera la meilleure place d'une Jaguar aux 24 heures du Mans avant ne nombreuses années. Conservée longtemps par Briggs Cunningham, elle fait désormais partie de la collection de Miles Collier à Naples, en Floride.

La Jaguar Type E Ninco N50654

Dans sa série "Classic", le fabricant espagnol Ninco décline sa Jaguar Type E coupé dans cette livrée aux couleurs des compétitions historiques modernes. Pour la transformation en version Le Mans 1962, il faut bien sur repeindre la voiture en blanc, supprimer les pare chocs, déplacer le pilote et le volant à droite, supprimer la calandre et la remplacer par un radiateur. Les roues sont également remplacées par des Scalextric (Jaguar D). Le reste de la décoration est fournie par Le Mans Decals.
Sur la piste la Jaguar est agréable à piloter même si le moteur avant NC9 à 20 000 tr/mn est bien trop puissant. Malgré les voies relativement étroites, le comportement en virage reste très sain et les pneus étroits promettent de belles glissades du train arrière.





