Patronnée par le Sunday Times l'AC Cobra CS2131 a été construite en Angleterre chez AC. Elle est managée par un Stirling Moss barbu utilisant un porte voix pour donner ses ordres à l'équipe ce qui lui assure une affluence de photographes à chaque arrêt de ravitaillement. La voiture est confiée à Ninian Sanderson vainqueur de l'édition 1956 sur Jaguar Type D et dont c'est la neuvième participation au Mans et au pilote de l'usine AC Peter Bolton. Elle est chaussée de pneus Dunlop montés sur des jantes également de marque Dunlop en aluminium de 6" à l'avant et 7" à l'arrière. Le poste de pilotage a la particularité d'être à droite.
Qualifiée en 21ème position avec un temps de 4'12"4, elle précède la Lola équipée du même moteur Ford de 7 dixièmes. l'AC (difficile de l'appeler autrement, puisqu'elle était engagée par l'usine anglaise) allait aussi s'avérer la meilleure représentante du clan Ford durant la course. Bolton pointera en 13ème position lors des premiers tours, juste devant la Lola. Elle révéla combien son accélération et sa vitesse de pointe étaient élevées, mais aussi combien elle était délicate à conduire dans les grandes courbes. Sa consommation de carburant fut particulièrement élevée, ce qui l'obligea à de trop fréquents arrêts de ravitaillement.
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Sanderson connaîtra une belle frayeur en glissant sur l'huile laissée dans la courbe des Hunaudières par l'Aston Martin de Bruce McLaren. Par miracle, la Cobra verte s'arrêtera sur la piste et pourra poursuivre sa course. Elle sera également retardée par une courroie de ventilateur baladeuse et un échappement desserré. Pointant dans le top 10 après 11 heures de course, elle progressera jusqu'au 6ème rang, avant de s'incliner à trois heures de l'arrivée face à la Ferrari 330 LMB de Piper/Gregory. Finalement classée 7ème et première des non-Ferrari, elle remportera également la classe 4001-5000 cm3.
L'AC Cobra Carrera 20027482
Carrera ne s'est pas contenté de reproduire une n-ième version de Cobra mais a judicieusement choisi la fine 289 équipée de son hard top. La finition est exceptionnelle pour un modèle de grande série. La décoration est fidèle dans ses moindres détails jusqu'aux minuscules rivets qui servent à la fixation des supports de cric. Dommage par contre, que les papillons de roues chromés n'aient pas fait l'objet d'une pièce spécifique, ils ne figurent que comme un détail de moulage des jantes. Par souci d’économies, Carrera a utilisé les mêmes plans pour reproduire la Cobra blanche numéro 4 et la numéro 3 ce qui conduit à deux erreurs sur la Cobra verte. Il n'y a en réalité qu'un seul feu sur le toit, mais surtout la conduite est à droite. Pour corriger ce gros défaut, une solution consiste à refabriquer avec de la carte plastique, un poste de pilotage tout en conservant le pilote, le volant et les dossiers des sièges.
Sur la piste, une fois les énormes aimants démontés, le châssis ultra-rigide ne permet pas la moindre erreur de pilotage. Le poids important corrige un peu les réactions de la voiture mais la voie étroite entraine bien souvent des sorties de route. Le moteur est puissant et les grandes roues promettent une vitesse de pointe élevée.