Panhard

Panhard

Panhard

Panhard, la doyenne des marques françaises

Panhard et Peugeot furent les plus anciennes fabriques françaises de véhicules automobiles dotés de moteur à combustion interne. Il n'est pas étonnant que ce soit précisément en France que l'automobile ait trouvé sa desti­nation, c'est-à-dire un véhicule de grande diffu­sion qui allait influencer son époque.

Déjà à la fin du XIXème siècle, la France possédait une industrie bien outillée, une main d'œuvre spécia­lisée et elle était riche en matières premières. Ce pays portait donc en soi les conditions essentielles pour le développement du nouveau moyen de locomotion et il ne tarda pas à en faire une réalité. Panhard a existé durant près d'un siècle, produisant des autos de course et de routes innovantes et restées célèbres, comme la Panhard Grand Prix de 1908 avec ses douze litres de cylindrée et ses 150 km/h.  La marque a reporté une trentaine de grand Prix au début du siècle passé. Elle avait aussi avait aussi utilisé, tout comme Voisin, des moteurs sans soupapes de type Knight, à chemises coulissantes.

Panhard-Monopole - 24 heures du Mans 1952

Panhard-Monopole - 24 heures du Mans 1952

Pendant la seconde guerre mondiale et sous l'occupation alle­mande, la production fut interrompue, mais la direction mûrit de nouveaux projets qui allaient se concrétiser dés la fin des hostilités. La concep­tion de la grande voiture de luxe était écartée au profit d'un véhicule de dimensions réduites avec un faible coût d'entretien et un prix modique apte à favoriser la reprise de l'industrie.

Publicité Panhard 1952

Publicité Panhard 1952

L'ingénieur Jean-Albert Grégoire avait fait le projet d'une petite voiture à traction avant avec moteur refroidi par air, dont le prototype fut réalisé en 1947 par la Société de l'aluminium français. La maison Panhard et Levassor en acquit le droit de reproduction et la direction technique de la société s'appliqua à parfaire le projet qui, une fois les travaux terminés, restait conforme aux conceptions de base de Grégoire. Ainsi naissait la Dyna, à carrosserie en alumi­nium, avec moteur à deux cylindres de 610 cm3 (72 x 75 mm). Elle devait ensuite être également construite en Allemagne sous le nom de « Dyna-Veritas ».

Elle avait un moteur à arbre à cames central et soupapes en tête, rappelées par des ressorts à barres de torsion, d'une puissance de 30 ch. En 1949, la cylindrée fut portée à 745 cm3 (79,5 x 75 mm) et la puissance passa à 35 ch.

CD-Panhard - 24 heures du Mans 1964

CD-Panhard - 24 heures du Mans 1964

En 1950, la production annuelle de la Dyna dépassa les 10 000 unités et, vu le succès obtenu par la version normale, on songea à réaliser également une version sportive. Ainsi sortirent les DB puis les CD-Panhard ainsi que les Monopole-Panhard, voitures équipées de la mécanique de la Dyna qui se distinguèrent rapidement en compétition aussi bien aux 24 heures du Mans qu'au rallye de Monte Carlo. La longue histoire de Panhard s'est terminée en 1965 lors de la fusion avec Citroën, bien que la production de ses modèles ait été prolongée deux ans.