Auréolés de leur succès aux 1000 km du Nürburgring un mois plus tôt, Willy Mairesse et John Surtess retrouvent leur Ferrari 250P victorieuse pour les 24 heures du Mans . Qualifées en 6ème position avec un temps de 3'56"4, la numéro 23 réalise le moins bon temps des trois 250P engagées. Sachant dominer leur tempérament, John Surtees et Willy Mairesse font la course parfaite et dès la 4ème heure, ils occupent le commandement. Bien installée en tête à la Ferrari de pointe conserve le commandement jusqu'au milieu de la 19ème heure, sans connaître le moindre problème technique. Elle a deux tours d'avance lorsque Surtees s'arrête vers 10h40 pour ravitailler et passer le relais à Mairesse.
A l'approche de son second tour, le pilote belge qui vient de prendre son relais, se retrouve en entrant dans les Esses du Tertre Rouge, entouré par les flammes. La Ferrari part en travers, heurte les fascines de l'avant droit côté intérieur, et le pilote parvient de justesse à sauter du cockpit avant même que sa voiture ne soit immobilisée.
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Brûlé au second degré, blessé au bras droit (celui qui avait beaucoup souffert à Spa un an plus tôt), Willy est meurtri, déçu d'avoir perdu une victoire qui semblait certaine, et surtout furieux contre ses mécaniciens. ll semble que le joint du bouchon de réservoir ait été mal remis, l'écoulement d'essence sur la mécanique brûlante provoquant l'incendie. Revenu aux stands dans la voiture d'un spectateur, Mairesse s'en prend au chef mécanicien de la Scuderia avant d'être "secouru" par des religieuses assurant le service médical, puis transféré dans une clinique du Mans et enfin au service des grands brûlés de l'hôpital Cochin. Malgré le manque d'organisation des secours, Willy se remettra vite et fera sa rentrée au Grand Prix d'Allemagne.
La Ferrari 250P MRRC 9905
Model Road Racing Cars (MRRC) n'est pas un nouveau venu dans le monde du slot racing. Peu connue du grand public, MRRC produit depuis 1954 des voitures, des châssis ou encore des bâtiments de décoration, et des figurines de circuit.
Produite depuis les années 60 en kit ou prête à rouler la Ferrari 250P de MRRC est une voiture dont la finition est remarquable pour son époque de création. La ligne est fidèle, et reproduite finement dans un plastique dur teinté dans la masse. La décoration réalisée par des autocollants et rehaussée par des pièces chromées et translucides rapportées rend ce modèle très réaliste. Seuls les phares et les roues imitant les rayons ne sont plus aux standards actuels.
La mécanique est classique avec un moteur central, un châssis complet et un guide lame. Un emplacement pour un aimant est prévu dans le châssis, mais s'il permet d'augmenter les performances, c'est au détriment du plaisir de piloter tout en glissades comme en 1963.
Le moule de la 250P défie le temps : Monogram 1965, Kit Monogram-Revell 2008 et MRRC 1990