Gagnante en 1962, la Ferrari 330 TRI/LM 0808 se présente en 1963 dans une configuration légèrement modifiée. Engagée par le NART, elle est débarrassée de son aileron (peu au goût de Luigi Chinetti) qui est remplacé par un simple arceau. Pesant plus d'une tonne, mais désormais équipée de pneus Goodyear performants, Pedro Rodriguez va décrocher à son volant la première pôle position de l'histoire des 24 heures du Mans en 3'50"9 à 209,873 km/h de moyenne. En début de course, Rodriguez se bat avec la Maserati de Simon et les 250P de Parkes et Surtees. Il occupe la 3ème place à l'issue de la première heure.
Moins rapide, Roger Penske perd une place lors de son premier relais avant de récupérer son rang suite aux ennuis de la Maserati. A la huitième heure, les efforts de Rodriguez permettent à la 330 TRI/LM de conserver sa 3ème place mais à 5 tours des leaders.
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Penske reprenant alors le volant, est victime de la rupture d'une canalisation d'huile dans la partie rapide du circuit qui précède la courbe d'Indianapolis. Aveuglé par l'huile et la fumée, le pilote américain sort de la piste et s'immobilise à quelques centimètres d'un arbre. C'est l'abandon pour la dernière Ferrari prototype à moteur avant.
La Ferrari 330 TRI/LM AA Bodies AA10
AA Bodies est un artisan britannique qui reproduit en résine des carrosseries de voitures de sport pour le slot racing. Les modèles sont particulièrement originaux et permettent de construire des voitures jamais produites par d'autres fabricants. Le travail nécessaire pour obtenir un résultat acceptable est très important car les carrosseries sont moulées sans contre moule et aucune découpe n'est pratiquée. Les pièces transparentes thermoformées sont livrées avec la carrosserie et doivent être découpées avec le plus grand soin.
La Ferrari 330 TRI/LM est montée sur un châssis de Jaguar XK120 Ninco raccourci. Le modèle original reproduit la version 1962 et il convient d'apporter quelques modifications pour obtenir la version 1963 (ajout de l'arceau, suppression des prises d'air à l'avant et sur les ailes arrière...). Sur la piste, la très lourde carrosserie plaque bien la voiture au sol et l'on peut rouler en sécurité sans pour autant prétendre à des performances dignes de son glorieux modèle.