Après une belle victoire de la Chaparral 2D aux 1 000 km du Nürburgring, Jim Hall n'aligne toujours qu'une seule voiture qui va avoir affaire à forte partie pour les 24 heures du Mans. Sur ce tracé où l'on parle plus de puissance que de tenue de route, l'avantage va aux Ford qui de plus jouent à huit contre un avec la Chaparral. Aux essais, Jo Bonnier ne réalise que le dixième temps en 3'31"1, à près de 5" de la Ford MkII de Dan Gurney. Sixième à l'issue du premier tour, la numéro 9 est pointée à la cinquième place à la fin de la première heure avant les ravitaillements.
C'est Jo Bonnier qui stoppe le premier après seulement 19 tours. Phill Hill prend le relais mais doit s'arrêter à nouveau pour changer ses pneus car la pluie s'est mise à tomber. Les roues de la Chaparral étant fixées par six écrous, elle perd un temps précieux. La pluie cesse, mais conscient de la longueur des arrêts, Phill Hill tente de faire durer ses pneus pluie le plus longtemps possible. Il perd encore plus de temps et doit stopper quand même avant son ravitaillement prévu.
La Chaparral a plongé à la 18ème place. Le temps s'étant remis au sec, la 2D remonte de façon encourageante. Malheureusement à la septième heure, alors qu'elle pointait à la huitième place, une stupide panne de batterie mis fin à la course de la Chaparral.
La Chaparral 2D Strombecker 9535
En 1968, à la suite de l'effondrement du marché du slot-racing, Strombecker, la grande marque américaine de modèles réduits, ferme son siège américain. La production est reprise au Canada, en France et à Hong-Kong. La Chaparral 2D distribuée en France est équipée d'un châssis en plastique et d'un moteur Mabushi contrairement à son homologue américaine équipée d'un châssis en aluminium, de roues à rayons et d'un moteur à cage ouverte.
Le moulage de Strombecker est très fidèle à la réalité, mais l'ébavurage est sommaire et les assemblages imprécis. Les vitres sont curieusement teintées en bleu, et la partie intérieure est aussi moulée dans un plastique bleu peu réaliste. Certaines pièces chromées rapportées telles que les bouchons de réservoirs ou les pots d'échappement donnent une touche de finition. Les roues d'origine beaucoup trop étroites ont été ici remplacées par des modèles de chez Slot.it.
Pour reproduire la version du Mans 1966, il faut utiliser par exemple les décals de chez Pattos et ajouter les bandes adhésives sur les phares. Sur la piste, avec les pneus Slot.it, la voiture roule honnêtement mais le châssis montre vite ses limites par rapport aux miniatures modernes.
Une autre reproduction ...
Ocar reproduit en résine des modèles épuisés chez le fabricant d'origine et des modèles originaux. De manière plus contestable, Ocar surmoule également certaines voitures artisanales sans autorisation. Les kits sont prévus pour se monter sur les châssis Slot Classic ou PCS32. Ils sont livrés avec vitrage, cockpit thermoformés, pièces résine, décals et photo-découpes. Cette Chaparral 2D est certainement un moulage de la Stombecker tant les deux voitures sont semblables.